Laurent Legrain - Chanter, s'attacher et transmettre chez les Darhad de Mongolie
Citation:
" Ma thèse traitait de l’attachement des Mongols pour le chant et plus
généralement pour ce que j’ai appelé un continuum sonore qui comprend
les sons provenant du monde naturel ainsi que ceux du monde humain. "
FC
Éthologie
Tous les animaux communiquent. Ils ont un
cerveau parce qu'ils sont hétérotrophes et doivent sans cesse se mouvoir pour
trouver leurs ressources de vie et leurs ressources de reproduction.
Ils communiquent à l'intérieur de l'espèce
soit pour coopérer soit pour se tenir à distance.
Ils communiquent vers les autres espèces,
en général, pour les repousser ou pour s'en nourrir.
Les oiseaux et les humains chantent alors
que quelques autres animaux poussent des cris. Chez les oiseaux, c'est un moyen
de marquer leur territoire ou d'appeler un partenaire de reproduction.
Les loups qui hurlent semblent répondre aux mêmes besoins.
Chez les humains le chant joue un rôle
analogue. Il est un complément de la parole.
Il montre toute la diversité de
communication qu'apporte le son produit par l'orifice buccal chez les animaux.
L'humain est sociable et ses mains sont des
outils et des outils d'outils. Depuis qu'il apparaît, le bruit qu'il provoque
est de plus en plus important. Par le bruit et par son nombre il s'empare de
territoires de plus en plus vastes aux dépens des autres vivants. Son empreinte
dans le continuum sonore est quasi exclusive dans les zones urbaines.
Son chant amplifié par les outils du mode
de production industriel n'est qu'un élément mineur au milieu du bruit qu'il
provoque.
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