104. Mais nous ne pouvons pas ignorer
que l’énergie nucléaire, la biotechnologie, l’informatique, la connaissance de
notre propre ADN et d’autres capacités que nous avons acquises, nous donnent un
terrible pouvoir.
Mieux, elles donnent à ceux qui ont la
connaissance, et surtout le pouvoir économique d’en faire usage, une emprise
impressionnante sur l’ensemble de l’humanité et sur le monde entier. Jamais
l’humanité n’a eu autant de pouvoir sur elle-même et rien ne garantit qu’elle
s’en servira toujours bien, surtout si l’on considère la manière dont elle est
en train de l’utiliser.
Il suffit de se souvenir des bombes
atomiques lancées en plein XXème siècle, comme du grand déploiement
technologique étalé par le nazisme, par le communisme et par d’autres régimes
totalitaires au service de l’extermination de millions de personnes, sans
oublier, qu’aujourd’hui, la guerre possède des instruments toujours plus
mortifères. En quelles mains se trouve et pourrait se trouver tant de pouvoir ?
Il est terriblement risqué qu’il réside en une petite partie de l’humanité.
Éthologie
L'augmentation
du nombre de vivants sont le seul signe de "leur terrible pouvoir".
Dans une espèce vivante, certains individus sont mieux adaptés que d'autres et
ils finissent soit grâce la concurrence pacifique soit grâce à la concurrence cruelle
par remplacer ceux qui sont moins adaptés.
Les ouvriers de l'industrie sont peu
à peu devenus plus nombreux que les ouvriers agricoles aux XIX° et XX° siècle. C'est un
exemple de concurrence pacifique.
Les Européens ont pris la place des
Amérindiens au XVII°: c'est un exemple de concurrence cruelle.
Les domaines
cités par l'encyclique peuvent donner un avantage aux humains qui les
maîtrisent soit par la concurrence pacifique - la France produit l'essentiel de
son énergie électrique grâce au nucléaire et cela compense son manque de
pétrole - soit par la concurrence cruelle - Les États-Unis ont vaincus les
Japonais grâce à la bombe atomique.
Quant
aux effets de ces techniques sur les autres espèces vivantes - non-humaines - on le constate par
le fait que sans énergie nucléaire, il est possible qu'il n'y aurait pas eu 7
milliards d'humains aujourd'hui et qu'il y aurait, donc, plus de place pour elles.
Il faut
rester modeste quant à la "prise de conscience" des humains de leur
puissance.
Il y a 120 millions d'années, les dinosaures commencent leur
expansion sur la Terre au point de devenir les grands et moyens animaux les
plus nombreux.
Ce n'est pas le résultat de leur "prise de conscience"
ou de "leur décision".
Ils ont perdu leur prééminence à cause d'un
astéroïde et non à cause de leur nombre.
Depuis le XX° siècle, c'est -
semble-t-il - le tour des humains. Si l'on applique la même raisonnement: ce ne
sont pas eux qui par une "prise de conscience" ou une
"décision" sont passés de 200 000 à 7 milliards et - voilà une note
optimiste - il n'y a pas de raison qu'ils disparaissent à cause d'une
"absence de prise de conscience" ou une "absence de
décision".
Tout se fait en fonction de la meilleure adaptation et des
concurrences pacifiques ou cruelles dans la quête des ressources de vie et de
reproduction. Les Européens éliminent les Amérindiens aux XVII° siècle et ils
ne sont pas en train de décider de rendre les États-Unis aux tribus indiennes
ni l'Amérique Latine aux Aztèques ou aux Incas.
105. On a tendance à croire « que tout
accroissement de puissance est en soi ‘progrès’, un degré plus haut de
sécurité, d’utilité, de bien-être, de force vitale, de plénitude des valeurs »,
comme si la réalité, le bien et la vérité surgissaient spontanément du pouvoir
technologique et économique lui-même.
Le fait est que « l’homme moderne n’a
pas reçu l’éducation nécessaire pour faire un bon usage de son pouvoir »,
parce que l’immense progrès technologique n’a pas été accompagné d’un
développement de l’être humain en responsabilité, en valeurs, en conscience.
Chaque époque tend à développer peu d’auto-conscience de ses propres limites.
C’est pourquoi, il est possible qu’aujourd’hui l’humanité ne se rende pas
compte de la gravité des défis qui se présentent, et « que la possibilité
devienne sans cesse plus grande pour l’homme de mal utiliser sa puissance »
quand « existent non pas des normes de liberté, mais de prétendues nécessités :
l’utilité et la sécurité ».
L’être humain n’est pas pleinement autonome. Sa liberté est affectée quand elle
se livre aux forces aveugles de l’inconscient, des nécessités immédiates, de
l’égoïsme, de la violence. En ce sens, l’homme est nu, exposé à son propre
pouvoir toujours grandissant, sans avoir les éléments pour le contrôler. Il
peut disposer de mécanismes superficiels, mais nous pouvons affirmer qu’il lui
manque aujourd’hui une éthique solide, une culture et une spiritualité qui le
limitent réellement et le contiennent dans une abnégation lucide.
Éthologie.
L'accroissement
de puissance n'existe que s'il y a accroissement démographique. Les États-Unis
( 320 millions d'humains) sont le premier état du monde car parmi les états à
la pointe du Mode de Production Industriel, ils sont les plus populeux. Vu de
2015, les Chinois ( 1 351 millions) qui sont en train de généraliser le Mode de Production Industriel chez eux sont destinés à prendre leur place.
Jésus
Christ est un menuisier et ses apôtres, des pêcheurs. Il vit dans le Mode de Production Domestique dont la démographie plafonne à 300 millions. Sans la
découverte du fer et de la métallurgie il n'y a pas 7 milliards d'humains et
toutes les ressources de vie et de reproduction dont ils ont besoin. Les
humains occupent un espace immense mais minuscule si on le
compare au système solaire où la Terre ne représente que 0,01% du Soleil et
encore moins si l'on prend en compte l'espace qui sépare ce système et l'étoile la plus proche,
Proxima Centauri .
Les humains
sont capables de surmonter l'augmentation de l'effet de serre car c'est un problème
de concurrence pacifique ou cruelle. La solution est de créer un État Terre puis
de construire des milliards de robots quasi humains seuls capables de coloniser le système
solaire et le système galactique proche.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire