Alexis Nouss - La condition de l'exilé
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Éthologie
Les humains vivent en
groupes. Aucun humain ne peut vivre seul: naître dans un lieu isolé et,
dès les premiers instants, ne plus avoir personne autour de lui.
Quand
il nait, il y a tous les humains, puis tous les vivants enfin tout le
non-vivant qui l'entourent. Il évolue en permanence et tout ce qui
l'entoure évolue également.
Un
humain apparait à un endroit précis et à un présent précis dans lequel
il se meut depuis son apparition jusqu'à sa disparition. Il évolue en
permanence et fait évoluer une partie de ce qui l'entoure. Son influence
est à la mesure de son être: ce qu'il ne change pas est infiniment plus
important que ce qu'il change.
Il
apparaît dans un groupe où plus les autres humains sont éloignés de lui
plus ils s'imposent à lui. Il apparaît dans un lieu où, selon la même
règle, plus les choses sont loin de la portée de ses mains, plus elles
s'imposent à lui.
Dans
le premier cas, il est question de la société des humains. Il nait
pauvre, aisé ou très riche. Dans le deuxième cas, il nait en ville, à la
campagne, dans les plaines, près de la mer ou dans les montagnes. Ces
environnements différents le déterminent fortement.
Chaque
vivant est en quête permanente de ressources de vie. Ces ressources
déterminent le nombre de vivants d'une espèce donnée. Sans ressources de
vie, le vivant disparaît.
L'humain
grâce à ses mains, sa sociabilité et son cerveau passe de 100 000
vivants environ il y a 200 000 ans à plus de 7 milliards aujourd'hui.
C'est à dire qu'au début de la spéciation il y a des ressources de
vie pour 100 000 humains et qu'aujourd'hui, il y en a pour plus de 7
milliards quelle qu'en soit l'origine. Le pauvre trouve des ressources
de pauvre, le riche, des ressources de riche et le migrant, des
ressources de migrant.
Il
n'y a pas de déterminisme personnel. L'enfant d'un pauvre, d'un riche
ou d'un délinquant ne le devient pas automatiquement. Il y a un certain
déterminisme statistique: le pourcentage des pauvres, des riches et des
délinquants ont tendance à être stable sur l'ensemble des humains soit
plus de 7 milliards.
Quand aux statuts des pauvres, des riches et des délinquants ils évoluent dans le temps. "Jésus" aime les pauvres, il fustige les riches et demande aux délinquants de s'amender. Le "libéralisme" se désintéresse des pauvres, favorise les riches et enferment les délinquants. A l'époque de Jésus, il y a 300 millions d'humains. Aujourd’hui, bien plus, comme nous l'avons vu. Ce n'est pas l'attitude des humains les uns à l'égard des autres - sont-ils pauvres, riches ou délinquants - qui est déterminante dans le progrès de la démographie des humains mais la présence ou l'absence de ressources de vie.
Le migrant est en quête de ressources de vie mais il change de lieu géographique et de lieu social.
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