La synaptogenèse
Éthologie
Exposé 1
Un humain comme tout vivant
produit des synapses qui enregistrent dans son cerveau des comportements
microscopiques semblables à des instructions élémentaires d'un
programme informatique.
Un programme informatique est créé par un humain. Un ensemble de synapses est "écrit" par l'humain pour lui même.
L'évolution
du vivant vient dans le prolongement de l'évolution du non vivant. La
programmation du non vivant débute avec le Bigbang. Une impulsion est
donnée qui transforme le non vivant en auto-programmation et celle-ci se
poursuit par la suite dans le vivant.
On
part d'une situation de début de l'Univers où il y a un état que nous
connaissons assez mal et à un moment apparait l'élément hydrogène qui
comporte un seul électron et un seul proton. Les lois de l'astrophysique met en place tous
les éléments du Tableau Périodique des éléments. On sait que la force
gravitationnelle en est l'origine. C'est elle qui agrège protons et
électrons en des éléments de plus en plus lourds et de plus en plus
instables pour certains d'entre eux. Ces éléments s'unissent pour créer
des matières plus différentes les unes que les autres en organisations
et en propriétés.
Les organisations vivantes n'en sont qu'un sous-ensemble.
C'est la même impulsion qui déclenche le processus non-vivant et le processus vivant.
Chez
le vivant, l'ADN du noyau de la cellule comporte le programme d'un
vivant donné. On peut donner une analogie de type science fiction.
Supposons que les humains parviennent un jour à créer des robots
capables non seulement de se reproduire mais aussi de s'améliorer. C'est
ainsi que se passe la reproduction chez les vivants.
Un gamète femelle fusionne avec
un gamète mâle et c'est le départ d'une réaction en chaîne qui crée un
vivant d'une espèce donnée: la première cellule se divise en deux et au
fur et à mesure de cette multiplication, toutes les cellules futures se
diversifient pour donner dans le cas de l'humain les 100 milliards de
cellules qui composent 80 tissus différents nécessaires à son apparition,
son développement, sa reproduction et sa disparition.
Le vivant animal crée des
synapses qui lui permette de se mouvoir et de trouver ses ressources de
vie et de reproduction grâce à sa mobilité tandis que le vivant végétal
développe de grandes quantités de feuilles, de racines et de fleurs qui
assurent chez lui les fonctions de quête de ressources de vie et de
reproduction.
Il faut faire un sort à la
"volonté" initiale qui est l'origine du tableau périodique des éléments
et à l'évolution des vivants depuis 2 milliards d'années.
La connaissance actuelle chez
les humains de la complexité du non-vivant et du vivant élimine peu à
peu la pensée de l'intervention d'un créateur divin. Les généticiens
sont à l'aise tant que l'humain n'est pas né. Ils sont également à
l'aise avec les non-humains. L'humain en gestation et les vivants sont
soumis aux lois de la génétique. Mais cela se complique quand l'humain
sort du ventre de sa mère. Il change de nature. Il devient un humain
libre.
L'humain n'est qu'un non-vivant particulier. Mais il fait partie du processus des vivants. Et il
ne faut pas le différencier des autres vivants sinon par ce qui fait
son espèce.
Il est un vivant hétérotrophe
donc il est mobile et pour assurer sa mobilité, il a un cerveau. On peut
laisser de côté les végétaux. Et si on le compare aux autres animaux,
son génome est l'un des plus complexes de tous les vivants et son
cerveau comporte beaucoup plus de neurones que l'espèce qui le suit à
savoir le primate.
De même que les lois qui
s'appliquent à l'hydrogène qui comporte un seul électron et un seul proton sont les mêmes
que celle qui s'appliquent à l'uranium qui en comporte 92, les lois du
vivant animal sont les mêmes pour le rotifère qui a environ 100 neurones
et l'humain qui en a 100 milliards.
L'humain
comporte donc un cerveau avec 100 milliards de neurones. Chaque neurone
peut créer d'une à 15 000 liaison avec d'autres neurones. Dès le
troisième ou quatrième mois de son apparition le fœtus produit entre 1
et 2 millions de liaisons à la minute que l'on appelle des synapses. Et cette
production continue à ce niveau jusqu'à l'âge de 7 ans puis elle
s'atténue sans cesser.
A
quoi sert-elle? Il suffit de voir ce que fait un bébé à sa naissance, à
l'âge de sept ans, dans la force de l'âge et dans la vieillesse. Les
humains qui dirigent le monde ont en général 50 à 60 ans. Et certains
anciens se défendent bien même si la majorité décline fortement.
Apprendre à vivre c'est créer
des synapses. Chaque humain crée des synapses dans toutes les circonstances où il se trouve. Il n'y
a pas déterminisme du vivant mais il y a un déterminisme de
l'environnement. Les habitants des plaines ont des modes de vie
différents des habitants des hautes montagnes.
En conclusion.
Le modèle est simple.
Les humains vivent en groupe. Selon leur âge, ils possèdent ( 1 million de synapses x nombre de minutes de vie). Un bébé de 1 mois en a pour un mois et une personne de 80 ans, pour 80 ans.
Les humains sont parfois seuls et parfois en groupes. Quand ils sont seuls, les synapses se développent avec un environnement sans humain. Quand ils sont en groupes, les synapses les enregistrent chez chacun des humains selon la situation dans laquelle ils sont.
Plus les humains en interaction sont différents ou sont moins présents, moins leur trace est importante.
Dans une famille "normale", chaque membre crée un très grand nombre de synapses en interaction. Voilà pourquoi la famille "influence" fortement ses enfants. Et cela se compte en milliards de synapses.
L'éducation d'un humain est le résultat des trilliard de synapses qu'il produit depuis son apparition jusqu'à sa disparition.
Exposé (2)
Chaque
fusion d'un gamète femelle et d'un gamète mâle est une sorte de
bigbang: une énergie indépendante explose qui mène le vivant de son
apparition dans l'univers vers sa disparition aux travers de ses quêtes
de ressources de vie et de reproduction. Chaque vivant a vocation à être
infini et éternel. Son génome enregistre ses réussites et ses échecs et les cumulent par
le processus de la réussite du mieux adapté.
Les vivants terrestres apparaissent il y a 2 à 3 milliards d'années.
Les
espèces qui existent aujourd'hui sont celles dont les mutations
apparues à chaque naissance leur ont permis de vivre et de donner la vie
à des vivants adaptés à la situation de la somme des vivants et du
non-vivant du moment.
Le
moustique, l'herbe, l'érable ou l'humain parmi les 8,7 millions d'autres
espèces actuelles ont le même âge et ne sont pas moins adaptés les unes
que les autres.
Que l'humain estime être le roi voire le but de l'univers est normal: tous les vivants vivent dans ce même contexte.
Il
y a une différence entre les végétaux et les animaux. Chez les végétaux
qui sont des vivants immobiles tout est piloté par son génome tandis que
chez les animaux, qui sont des vivants mobiles, le cerveau intervient
pour gérer la mobilité. La complexité cerveau / génome des vivants animaux
se retrouvent dans la complexité du génome des végétaux.
Un humain - comme la plupart des vivants -
se déploie à partir de la fusion de deux gamètes. Ces deux gamètes
fournissent un nouveau génome, synthèse aléatoire de ses parents, et, où des
mutations ont pu avoir lieu.
Au
fur et à mesure du déploiement par la multiplication binaire des
cellules à partir de la première cellule fondatrice aux 100 000 milliards dont se compose
en moyenne un humain adulte, il y a une première phase qui crée le
tissu nerveux qui se compose de neurones et une deuxième phase où ces
neurones se relient les uns aux autres par des synapses.
Tant
qu'il est dans le ventre de sa mère ces synapses s'adaptent à
l'environnement restreint où il se trouve et où l'essentiel est de
passer d'un corps qui se compose d'une unique cellule à un corps qui en
comporte 100 000 milliards de telle manière qu'il y ait une cohérence
totale entre chacune d'elles. Ce ne sont pas 100 000 milliards de
molécules de non-vivants mais un corps cohérent de 100 000 milliards de
cellules vivantes. Voilà la différence fondamentale entre le vivant et
le non vivant.
Un
vivant est une unité cohérente qui se composent de 100 000 milliards de
cellules elles-mêmes composées d'un nombre encore plus important de
molécules de non-vivant. Tant que cette cohérence est préservée, le
vivant ne disparaît pas.
Les
synapses qui relient les neurones dans le ventre de la mère ont pour
finalité de constituer cette cohérence dans cet environnement.
Vient
un jour où le vivant apparît. Chaque espèce naît à un niveau d'adaptation
qui est le sien. Chez certains, ils sont indépendants dès ce moment-là.
C'est le cas d'un grand nombres d'insectes ou de poissons.
D'autres
le sont moins et il le deviennent quand ils quittent leurs géniteurs.
Les humains ont tendance à rester avec leurs géniteurs jusqu'à leur
disparition. Ce sont des animaux sociaux, et la société proche prend
très souvent la relève de la parenté et de la parentèle.
Et
cela correspond souvent aux animaux dont le génome comporte des
millions et des milliers de millions de paires de bases.
Les
synapses continue à se développer jusqu'à l'âge de sept ans puis cela
ralentit sans jamais s'arrêter. Que font-ils? A chaque instant ils
assurent la cohérence globale du vivant à l'occasion du contact avec
d'autres vivants et avec le non-vivant. En fait il enregistre
l’apprentissage permanent. Au premier contact, il y a une première
solution. Dans les contacts suivants, les solutions sont plus
sophistiquées et plus adaptées. Au début, il y a en général une forte
proximité entre les parents et les enfants. A raison de 1 à 2 millions
de synapses à la minute, ce sont des interactions de 1/1 000 000 à 1/2
000 000 de minutes qui sont prises en compte. Le comportement éducatif
ou le discours éducatif jouent un rôle secondaire. C'est tout l'être des
parents qui s'inscrit dans le cerveau de l'enfant: l'inexprimé ou
l'inconscient sont totalement dominants. Il faut noter que les synapses
des parents continuent également à se développer. Par conséquent
l'empreinte des enfants sur eux est également importante.
C'est
une vision qui ne plait pas aux tenants de l'égalité des chances qui
souhaitent qu'une majorité d' Opérateurs deviennent Dirigeants. Les réponses sont les suivantes:
-
nulle part chez les animaux sociaux il n'y a d'armées mexicaines où il y
a plus de généraux payés comme de généraux que de soldats payés comme
des soldats.
- quelque soit leur situation sociale, il y autant d'humains heureux à tous les niveaux de la société.
-
tous les humains sont
en concurrence entre eux. Quand une situation est insoutenable, la
concurrence devient cruelle: ou bien la réorganisation de la société est
possible ou bien elle n'est pas possible. Quand elle n'est pas
possible, cela signifie qu'il n y a plus suffisamment de ressources de
vie pour un si grand nombre d'humains.
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